dimanche 9 mars 2014

L'activité physique et le phénomène de la douleur (Partie 1)



La douleur ne doit pas prendre le dessus de notre vie, il est important de garder le plus d'autonomie par rapport à sa santé. Le système nerveux intervient toujours dans le phénomène de la douleur. Il est indispensable de s'efforcer à l'équilibrer. C'est l'un des objectifs de l'entraînement spinal (Jean-François Harvey, 2011).  
  
L'importance de l'activité dans le contrôle de la douleur
  
« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou évoquée en termes d’une lésion.» (Association internationale pour l’étude de la douleur, 1976)
  
Concentrons-nous sur l’aspect physiologique de la douleur. La douleur peut se diviser en deux composantes; soit la composante sensorielle et musculosquelettique (emplacement, intensité et nature) ou la composante nerveuse (régisseur de la douleur affective et motivationnelle).
  
La douleur aiguë est de courte durée et a comme fonction essentielle d’alerter l’organisme de toute menace sur celui-ci. Elle est due à une stimulation extérieure (nocicepteurs) (Purves, 2005). Celle-ci est interprétée comme message de danger dans le système nerveux central qui est le centre d’interprétation de la douleur. Le message dangereux est transmis le long de la moelle épinière par le second neurone qui se connecte dans différentes zones du cerveau. Certaines de ces régions vont localiser l’intensité et localiser la zone douloureuse (le cortex somatosensoriel) alors que d’autres seront responsables de donner un autre aspect de la douleur : l’aspect désagréable, ou émotif. C’est à ce moment qu’un signal de danger est interprété comme un signal de douleur. Cette zone s’appelle le système limbique qui est responsable de gérer les émotions. Ce système évaluera la douleur dans son contexte et déclenchera une réaction émotive face à celle-ci.
  
On appelle douleur chronique ou persistante une douleur qui dure depuis 12 semaines  ou plus. Les neurones qui transmettent le message dangereux émettent de plus en plus de neurotransmetteurs dans la fente synaptique. Le système nerveux devient alors hypersensible et déclenchera un système d’alarme à un seuil plus bas afin de maintenir le processus de guérison actif et le message de danger se fera plus facilement. Cette adaptation est en partie responsable de la chronicité d’une blessure. La moelle épinière laissera donc passer tous les signaux plutôt que de les contrôler. Elle devient donc plus sensible (sensibilisation centrale)(Howard Fields, La psychologie de la douleur, 2011). Le fait de pratiquer une activité physique permettrait d'augmenter le seuil de perception de la douleur (Dr Yves Henchoz, Lombalgies non spécifiques: faut-il recommander l'exercice et les activités sportives,2011).
 

Références:  
Jean-François Harvey, L'entraînement Spinal. Comprendre les problèmes de dos pour mieux les prévenir. (2011, Les Éditions de l'Homme). Groupe Livre Québécor Media inc. (Montréal,Québec).  

Cerveau et Psycho (2011). La douleur chronique, Édition mars-avril 2011 #44 





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